A Lyon, la première moitié du XIX° siècle est marquée par les insurrections des canuts (1831, 1834, 1848 et 1849). En 1851 et 1852, plusieurs décrets et lois élargissent les pouvoirs de la police. Ainsi, « l’agglomération lyonnaise » est créée par la loi du 19 juin 1851. Elle englobe des communes rhodaniennes (Lyon, La Guillotière, Oullins, Sainte-Foy-lès-Lyon, Vaise, Croix-Rousse, Caluire, Miribel et Rillieux) et iséroises (Villeurbanne, Vaulx-en-Velin, Bron, Vénissieux), qui se retrouvent alors toutes sous les pouvoirs de police du préfet du Rhône. Le 4 mars 1852, les 4 communes iséroises concernées basculent dans le Rhône.
Le décret du 24 mars 1852 crée à Lyon 5 arrondissements. Trois d’entre eux correspondent à l’annexion de communes suburbaines : La Guillotière et Monplaisir (3°), Croix-Rousse (4°), Vaise (5°). Le maire Edouard Réveil et les conseillers municipaux élus sont démis de leurs fonctions et remplacés par une commission municipale de 30 personnes, nommées par le pouvoir central. Cette organisation politique « provisoire » est pérennisée par la loi du 5 mars 1855. La commission passe à 36 membres, nommés pour 5 ans par l’empereur Napoléon III. Pendant 18 ans (jusqu’à la chute de l’empereur en 1870), le Préfet du Rhône est le seul véritable administrateur de la ville.
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